Re: [Blablabla...] Pour parler de tout, de rien...

[Marco]

Quand je pense que l'état nous bassine sur le budget national et qu'on dépense un paquet pour une greluche imprudente qui n'écoute pas les consignes de sécurité c'est fort de café.

[Ollivo]

Elle aurait demandé le licenciement de Domenech après le piètre Euro 2008 de la France et le retour de Trezequet. Rumeur ou pas rumeur ?

Rumeur, si elle l'avait demandé, Domenech serait déjà très loin, probablement aux mains des Farcs

[Marco]

J'ai vu Betancourt qui donnerait le coup d'envoi pour le jubilé france 98 avec une bise à Deschamps.

[Mykiki]

Ça serai bien d'avoir l'avis de Bétancourt aussi sur le match France - Colombie. Elle ne peut pas ne pas l'avoir vu d'où elle était, elle captait tout d'après ce que mon petit doigt m'a dit !!!

[Doc]

On va finir par avoir des problèmes ici

[Ollivo]

Bof, ils peuvent m'envoyer chez les Farcs pendant quelques mois, ça me fera travailler mon espagnol

[romano9302]

Il y a trop de chose juste énorme : celle là m'a bien fait marrer. Je voulais voir si il y avait plein de groupe de soutien et en fait il y en a plus pour dire qu'ils s'en foutent !!!

https://www.facebook.com/group.php?gid=9300903919

je suis dans le groupe "pour ce qui s'en foutent d'ingrid bétancourt" ^^
d'ailleur qui ici utilise facebook?

[sanoban]

Moi, on est d'ailleur friends^^, et je suis dans le même groupe.

Sinon, pour JB, je suis aussi secret story. Je trouve ça super débile, mais tellement drole à regarder...

[Mykiki]

Romano > Pour face de bouk moi !!!

[JB]

Sinon, pour JB, je suis aussi secret story. Je trouve ça super débile, mais tellement drole à regarder...

J'ai adoré quand la lesbienne s'est mise à chialer pour les M&M's :shock:

[Ollivo]

Merde mes gars, vous revenez à des choses sérieuses, ça casse le délire sur Ingrid


Secret Story j'ai pas suivi, y a un moiche de célébrité cette saison ?

De toute façon en terme de TV réalité il n'y a pas 36 émissions qui assurent => Koh Lanta
Même si cette saison j'ai l'impression de retrouver les stéréotypes de candidats qui ont fait la gloire de la série, ça tient toujours sur la longueur, et rien que le coup du feu repris de vendredi ça vaut n'importe quelle lesbienne en manque de M&M's

[sanoban]

Elle rechiale encore... juste parce que Caroline et l'autre crétin sont séléctionnés... Le pire c'est Benjamin Castaldi et celui avec la tête de rat... John-David, d'ailleur, c'est un nom ça?

J'ai adoré quand Mathias a cru que sa partenaire était transexuelle... la pauvre, ils ont aussi cru qu'elle était naine!

Ya une "princesse" surement alexandra, d'ailleur elle est exaspérante cette nana >__<, et elle a un accent si on fait bien attention, surement elle la princesse.

QUand la lesbienne a cru que l'autre était petit fils de mitterand, en étant sûre... la conne...

Koh-Lanta j'aime bien aussi, j'attend de voir la suite, mais ça manque de nana mignonnes^^.
L'Ile de la tentation a commencé hier, et déjà yen a une qui a trompé son mec... Aaaaaah le retour de la beaufitude.

[JB]

Ya une "princesse" surement alexandra, d'ailleur elle est exaspérante cette nana >__<, et elle a un accent si on fait bien attention, surement elle la princesse.

C'est justement la Princesse Alexandra du Luxembourg. Elle est nominée avec Caroline.
Dommage qu'elle soit princesse, son titre va l'empêcher de baiser avec Cyril. Maeva et John David vont baiser d'ici une semaine. Isabelle je ne vois pas qui pourrait la sauter. Alice arrête pas de chialer depuis qu'elle ne peut plus embrasser et dormir avec son faux mec
J'aurai aimé que ce soit les lesbiennes qui dégagent, elles sont moches, connes et fouteuses de merde.
Mes chouchous : Marilyne, Mattias et Alice

Pas vu Koh Lanta, par contre l'Ile de la Tentation hier soir m'a bien fait rigoler.
Lindsay se dit amoureuse de son copain etc... et elle se fait sauter par un tentateur dès le premier soir

[sanoban]

Ouais, et puis les tenues qu'elle met, qu'elle vienne pas dire qu'elle veut résister...

Princesse du Luxembourg? oké oké, merci de l'info. Elle peut coucher avec Cyril si elle veut, le protocole quand tu fais secret story va dégager... Mais je crois que Samantha a grillé son secret.

Moi j'aime bien:
Marylin, Cyril, Hayder

J'ai pas vu aujourd'hui, et je pourrais surement pas revoir la rediff, il s'est passé quoi? L'histoire du faux couple est découverte? Qui a voté contre Alexandra? pourquoi?

[JB]

J'ai pas vu aujourd'hui, et je pourrais surement pas revoir la rediff, il s'est passé quoi? L'histoire du faux couple est découverte? Qui a voté contre Alexandra? pourquoi?

Hayder a buzzé Alice et Mattias et il a gagné le pactole. Alice est "tombé amoureuse" de Mattias entre temps, elle a pas mal chialer en disant que cet histoire de couple commencait à lui plaire. Mattias a maintenant envie de baiser les autres filles, il dit être deg d'avoir pris du retard par rapport à Cyril et JD La phrase du jour :"Toutes les femmes tombent amoureuses de moi" @ Mattias
Pour les votes :
Contre Alexandra : Laurent, Mattias et Quentin.
Contre Nathalie : Nicolas
Contre Marilyne : John-David
Contre Alice : Cyril et Hayder

John David et Maeva se sont déclarés leur flamme.
Alice et Caro se sont réconciliés, ils se sont encore foutus de la gueule de Nicolas, à part ça je ne sais pas ce qu'ils ont mangé

[sanoban]

Ok donc il reste plus trop de secret maintenant... J'aimerais tant connaitre celui de Cyril et d'Isabelle.

Ok pour les votes, bizarre tout de même mais bon... Ya que les mecs qui votent et ce sera l'inverse la semaine prochaine?

Encore foutu de la gueule de Nicolas? Il faut dire qu'il est énorme.
Dommage pour Alice, on verra bien comment ça va se passer, ptet que Mathias va tomber amoureux aussi...

[JB]

Ya que les mecs qui votent et ce sera l'inverse la semaine prochaine?

Oui.

Cyril : son secret est tatoué sur son dos, il est champion de France de Breakdance http://fr.youtube.com/watch?v=d8qoelZ-C3w
Isabelle : croque-mort
John-David : 780 conquêtes
Hayder : balle dans la tête (tuerie de Dawson)
Marilyne : médium (et militante UMP)
Laurent : prêtre anglican

Mattias tombera pas amoureux, il a dit qu'il ne voulait pas s'engager, en gros il a juste envie de tirer un coup dans la maison.

Encore foutu de la gueule de Nicolas? Il faut dire qu'il est énorme.

C'est pas très sympa de leur part quand même, les gars sont deg qu'il se tappe Caro et pareil pour les lesbiennes

EDIT : Alexandra c'est pas le Luxembourg mais la Russie apparemment.

[Doc]

Putain vous êtes à fond dedans, on croirait Teebo avec FIFA!!!!!!!

[sanoban]

Ah nan, désolé mais le croque mort c'est Quentin, jsais plus trop où je l'ai lu.

Isabelle a ptet deux gosses


Bah le tatouage dans le dos je vois pas en quoi ça a un lien avec le breakdance... ya des dates qui sont de 1956 je crois, donc je vois pas le lien.

Pour les autres secret je l'avais lu déjà, mais merci du récapitulatif.

Je me demande comment on peut découvrir le secret de John-David... et comment la prod peut le prouver?

[Invité]

Creez un topic émissions tv de merde!

[Abdou]

Creez un topic émissions tv de merde!

+1

Le topic blablabla a des limites à ne pas dépasser.

[teebo]

Putain vous êtes à fond dedans, on croirait Teebo avec FIFA!!!!!!!

un peu de respect ... melange pas les torchons et les serviettes !!!

[sanoban]

Sinon, visiblement on est 5 ou 6 sur facebook, donc pour ceux qui y sont ya un groupe Foot France crée par Mykiki, on peut s'ajouter à partir de là.

[romano9302]

a part mykiki toi et moi c'est qui les autres?

[teebo]

a part mykiki toi et moi c'est qui les autres?

moi (thibault / teebo .....)

le cyclone (franck)

[Invité]

Après avoir lu un truc sur un site italien à propos de Betancourt, je suis allé vérifier à la source...sur Paris Match.

Ingrid Betancourt : le récit de ses six ans de captivité

Exclusif. Dans l’avion qui l’emmenait à Paris, Ingrid Betancourt a raconté son calvaire dans la jungle colombienne à notre reporter Michel Peyrard. Extraits.


Le retour à la civilisation
«Dans la nuit, à bord de l’avion présidentiel qui ramenait Ingrid vers sa « douce France », sa main est venue me réveiller. Nous avons parlé pendant deux heures. Une longue conversation où la douleur le disputait parfois à l’exaltation, le chagrin à la joie. Comme une catharsis.
J’ai raconté à Ingrid que « Lucho » (le sénateur Luis Eladio Perez, son ami durant sa détention, relâché en février 2008) m’avait expliqué que les premières nuits, après sa libération, il ne s’habituait pas au lit et devait dormir sur le sol.
Eh bien, s’est-elle exclamée, pas moi ! Je vais être très contente de coucher dans un lit. Il est très difficile de s’adapter à la préhistoire. Mais pour le retour à la civilisation, c’est immédiat !
Parlons-en. Tu reviens d’un monde figé, fossilisé. Le nôtre a continué d’évoluer. Qu’est-ce qui te surprend le plus ?
Tous vos petits machins, les gadgets électroniques que vous portez tous, ces portables qui vibrent et font des photos. J’éprouve une sorte de terreur à les voir s’agiter tout seuls. Je pense que j’ai accumulé un peu de retard sur le plan technologique. [Sourire.] Je suppose que les logiciels des ordinateurs sont eux aussi très différents. Bon, il faudra que je m’adapte.

<BR>La capture d’Ingrid par les Farc
Le 23 février 2002, jour de ton enlèvement, tu as dû prendre la route pour te rendre à San Vicente del Caguan, l’ancienne capitale des Farc sur le point d’être reprise par l’armée, parce que le président de l’époque, Andres Pastrana, t’avait refusé une place à bord de son hélicoptère. Tu lui en veux?
Je n’en veux à personne. Je t’assure : strictement personne. […] j’ai compris que c’était mon destin. J’avais préparé inconsciemment des tas de choses pour mes enfants. Comme si je sentais que quelque chose pouvait arriver. […] je n’avais pas du tout envie d’aller à San Vicente. […] J’avais accumulé une fatigue nerveuse parce que j’avais passé beaucoup de temps à l’hôpital auprès de papa mourant. Mon équipe avait besoin de voir leur leader se bouger. [Elle était en campagne pour la présidentielle.] […] je ne voulais pas aller à San Vicente, […] J’ai parlé avec le maire, élu de mon parti. Il m’a dit : “Il faut que tu viennes, les gens ont peur. Ils pensent qu’il va y avoir des représailles.” J’ai fini par accepter. Je pense que les Farc ont été prévenues de mon départ et m’attendaient.»



L’hostilité des geôliers à l’égard de leur otage franco-colombienne
Tous les otages libérés avant toi ont souligné à quel point tu ne cédais rien à tes geôliers. Cette résistance, c’était une manière de préserver ton amour-propre d’être humain ou une façon d’entretenir ta colère?
Je crois que c’est tout simplement ma façon d’être. J’ai été élevée dans une famille où le respect est fondamental. […]. En revanche, eux [les Farc, dont Ingrid s’abstient le plus souvent de prononcer le nom] me traitaient en ennemie, sans jamais le moindre geste de compassion, le moindre respect. […] Pour eux, toutes les personnes qui ne militent pas au sein des Farc sont des ennemis. J’étais l’ennemie car je ne faisais pas partie de leur club. Ils me détestaient plus que les autres. Pour eux, sans compter le fait d’être une femme, j’étais le symbole de tout ce qu’ils haïssaient : l’oligarchie mais aussi le fait d’être française et colombienne. J’avais la possibilité d’accéder à un monde qui leur était interdit, de posséder une culture qui les dépassait, de parler une autre langue qu’eux, d’être allée à l’université.
Comment se traduisait cette hostilité à ton égard?
[…] lorsqu’on perd la liberté, on perd aussi la possibilité d’agir dans les moindres petits détails, de satisfaire les besoins essentiels de la vie. Tout est sujet à demande. Aller aux toilettes, il faut demander la permission. Parler avec un gardien nécessite une permission. Parler avec un autre otage aussi. Ecouter la radio : permission. Tu as besoin d’une brosse à dents, de dentifrice, de papier toilette : tout est sujet à négociation. S’ils sentent que vous résistez, ils ne vous donnent pas ce dont vous avez besoin.»
Les otages, c’est une microsociété. Il y a des héros, mais aussi des collabos, des délateurs. Comment analysais-tu ça?
Je ne jugerai aucun de mes camarades : je n’ai que de l’admiration pour eux. Nous avons tous eu des défaillances, moi incluse. […]. Constamment tu es obligé de demander. Les Farc avaient donné l’ordre de me traiter en ennemie : tout ce que je demandais était, par conséquent, systématiquement nié. J’avais besoin de ciseaux ? Il fallait que je passe par l’intermédiaire des compagnons afin qu’ils les demandent et me les passent, en cachette.»



Ingrid Betancourt a tenté de s’échapper à cinq reprises
Ta tentative d’évasion la plus aboutie fut, sans conteste, la dernière, menée avec Lucho. Elle a duré une semaine avant que vous ne soyez repris.
Quand je revis ces moments, c’est si intense ! Nous étions si près de la liberté… Dans la jungle, seuls… Le fait de ne plus avoir de gardes suffisait à nous enchanter ! Nous avons dormi à la belle étoile. L’espace d’une semaine, nous avons réappris à vivre…
Vous étiez tout près de réussir. Dans le Vaupes, on m’a assuré que vous vous trouviez à quelques kilomètres de Mitu, la capitale du département, lorsque vous avez été repris.
Je n’ai jamais vraiment su. Lorsque je me suis évadée avec Lucho, nous avions des coordonnées qui nous indiquaient que nous étions un peu plus haut que Mitu, près du fleuve Inirida. [Sous prétexte d’expliquer le fonctionnement de son GPS à un guérillero, Ingrid était parvenue à établir l’emplacement du camp où elle se trouvait.] Loin de tout, en fait. Dans la jungle, les distances sont doublées. Marcher est excessivement dur. La stratégie que nous avions adoptée, avec Lucho ((le sénateur Luis Eladio Perez, son ami durant sa détention, relâché en février 2008)), était de nous laisser porter par le courant pendant la nuit et de nous cacher la journée. On aurait pu rencontrer un village, faire le contact.
Quand tu as été reprise, quel a été le châtiment?
Terrible. J’ai passé trois jours debout, chaîne au cou, attachée à un arbre. Par la suite, ce sont trois ans en tout que je passerai enchaînée.



La foi d’Ingrid
Où as-tu trouvé la force morale de résister à ça?
Dieu. Dieu !
Tu étais une catholique fervente avant ton enlèvement. L’expérience a donc renforcé encore ta foi?
Dans la jungle, tout est ennemi. La végétation, les animaux, les hommes, on n’est entouré que d’éléments hostiles. On touche un arbre ? On est piqué. Tu marches ? C’est sur une “conga” [énorme fourmi venimeuse], un serpent, une tarentule… La jungle n’est pas faite pour l’homme. Ou alors l’homme n’est pas fait pour la jungle. Le climat est monstrueux, humide. On ne peut pas survivre dans la jungle, ou alors il faut payer un prix exorbitant : devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un qui n’a plus grand-chose d’humain. Dieu, c’est une garantie, la seule manière de se prémunir contre le risque de perdre sa dignité. C’est ce qui te permet de te contrôler.»



Le coup de boule de Zidane
Parmi tout ce que tu as entendu à la radio pendant ces années, quels sont les événements internationaux qui t’ont marquée?
La Coupe du monde de foot. J’ai pleuré quand la France a perdu.
Le coup de tête de Zidane?
— J’ai adoré. Je crois que j’aurais fait pareil ! J’en ai voulu à ceux qui l’ont critiqué. Cette Coupe du monde n’a pas manqué de poser des problèmes dans mon campement, parce qu’il y avait les pro-Ingrid, donc les pro-France, et les partisans de l’Italie…
Et en politique?
— Evidemment, la guerre en Irak. Le discours de Dominique de Villepin à l’Onu. Formidable. Bravo ! J’ai pleuré.



Ce sont les soldats colombiens prisonniers avec elle qui ont aidé Ingrid à survivre
Les otages libérés affirment que, durant toutes ces années, tu les as aidés, soutenus, fabriquant des vêtements pour les uns, remontant le moral des autres, alors même que tu étais la plus maltraitée. Sache que ton attitude, ta compassion et ton courage ont laissé une empreinte indélébile dans leur mémoire.
[Ingrid fond en larmes.] C’est très beau, ce que tu me dis là. J’avais besoin de créer un espace de fraternité. J’ai toujours éprouvé le besoin de comprendre les autres.
Les militaires, notamment, ont été ma famille pendant toutes ces années. Même s’il a été d’abord difficile d’être une femme au milieu de tant d’hommes, qui n’avaient pas connu de femme depuis si longtemps.
Lucho a évoqué des problèmes avec certains otages militaires, des actes de voyeurisme…
C’est arrivé, un peu. Mais la majorité se sont comportés comme des frères. Ils m’ont aidée. J’ai beaucoup appris d’eux… L’un d’eux m’a sauvé la vie. Il a fait de la préservation de ma vie son défi personnel. Il s’appelle William Perez. C’était l’infirmier du groupe, le seul infirmier militaire, un être extrêmement intelligent, très doué. Il était très respecté par la guérilla : c’était le seul qui savait quoi faire quand un homme était malade. Il a été libéré avec moi. […]
Quand tu descends de l’avion, à l’aéroport militaire de Bogota, tu portes un chapeau militaire confectionné par eux. C’est un signal fort que tu envoies, dans un pays où cette institution est souvent décriée.
[…]…je dois tout à mes compagnons otages militaires. Lorsque j’ai été prise en otage, j’étais incapable de faire à manger, de dresser une tente, d’installer un lit. Je n’avais pas de forces dans les bras. [Souriante, elle me fait toucher ses biceps.] Maintenant, j’en ai ! Et ce sont les soldats qui m’entraînaient à faire des pompes. Aujourd’hui, je suis même hyper musclée. Ils m’ont entraînée pour que je puisse être autonome, indépendante. Parce que, dans la jungle, tout est fait à la force du bras. Nous avons tous appris d’eux. Les soldats otages étaient jeunes.



Victime de la maladie à de nombreuses reprises…
J’ai toujours eu des problèmes de foie. […]. J’ai eu cette chance incroyable de ne pas avoir de leishmaniose [terrible affection cutanée qui frappe de nombreux otages, guérilleros et soldats dans la jungle]. Mais j’ai tout eu : paludisme, diarrhée chronique… […] Il y a deux sortes de paludisme. De temps en temps, il y a les médicaments pour l’un, alors qu’on a attrapé l’autre. Quand je l’ai contracté, ils m’ont donné un médicament qui, pour les conséquences sur le foie, a été pire que le paludisme lui-même.



… Ingrid manque de mourir d’une hépatite l’année dernière
A l’automne 2004, les otages ont entamé ce que vous désigniez tous comme “la grande marche”, destinée à vous conduire plus avant dans la jungle avant de vous diviser en petits groupes. Pour toi qui souffrais alors d’hépatite, cela a dû être un calvaire.
»… il s’est produit un miracle : au moment où j’ai été le plus malade, je me trouvais dans un campement avec le seul infirmier militaire parmi tous les otages. J’ai eu la chance qu’il soit là au moment de mon hépatite. Je crois que j’ai été très proche de la mort. C’était entre août et novembre de l’année dernière. Le diagnostic de William Perez, l’infirmier, mon sauveur, était clair : “Dans un hôpital, tu t’en sortirais en un quart d’heure. Ici, il faut faire vachement gaffe parce que tu peux crever. Tu es totalement déshydratée !” Je ne mangeais plus, je vomissais tout ce que j’avalais, je souffrais de diarrhée chronique…»



La vidéo de décembre 2007, où Ingrid apparaissait amaigrie et malade
En décembre dernier, ta lettre a bouleversé le monde entier. Cette lettre, tu l’as rédigée en combien de temps?
J’ai commencé à l’écrire à 7 heures du matin. J’ai terminé vers 15 heures parce qu’Enrique [Gafas] était là, qu’il voulait partir. Je crois qu’il m’a donné une heure de plus pour la finir.
Sur la vidéo qui accompagnait la lettre, tu apparais prostrée. En vérité, tu sembles maîtriser parfaitement l’outil et l’image que tu veux donner de ta situation…
Je savais qu’ils voulaient montrer au monde l’image d’une Ingrid en pleine forme, joyeuse et tranquille. […] Ce jour-là, je sortais tout juste de ma maladie. William Perez, l’infirmier militaire, était en train de me faire récupérer le mouvement. J’avais passé la journée avec une intraveineuse dans le bras, comme chaque jour depuis un mois. Je n’avais plus de veines pour me piquer, je souffrais. Mais c’était le seul moyen de survivre. J’étais en train de partir, dans la descente du corps. A chaque session d’intraveineuse, j’avais des crises d’hypothermie, des spasmes. William m’enroulait dans une couverture et me tenait pour que je ne me fasse pas mal. Enrique, le commandant du camp, est arrivé : “Tu es en pleine forme, tu vas beaucoup mieux, tu as des couleurs. On va faire une vidéo, tu vas parler à ta famille.” “Non, je ne vais pas faire de preuve de survie.” Evidemment, ils avaient la possibilité de passer outre et de tourner. Comme je ne voulais pas me prêter à son jeu, j’ai décidé : “Je ne vais pas le regarder, cette vidéo ne dira rien du tout…” […] au vu du contenu les Farc auraient préféré ne pas donner cette preuve de survie. Si elle n’avait pas été interceptée par les services colombiens, on ne l’aurait jamais vue.»



Le sauvetage par les militaires et le rôle de la France
Tels qu’ils étaient conçus au début, les sauvetages militaires ne nous donnaient aucune chance d’en sortir vivants. Le fait que nos familles aient expliqué au monde qu’il fallait demander, exiger du gouvernement colombien qu’il n’y ait pas d’opération militaire pour nous sauver a fait que l’opération qui a conduit à notre libération a été menée avec intelligence, avec astuce, une pure action de génie militaire. Les types qui étaient dans l’hélicoptère n’étaient même pas armés. Les guérilleros, eux, l’étaient. Nos sauveurs auraient pu se faire massacrer. Ils ont joué leurs vies pour sauver les nôtres. Ce sont des héros. Mais si l’état-major a totalement changé sa conception d’une opération de sauvetage, c’est dû à la pression internationale, à la réflexion de toutes ces personnes qui nous ont aidés, et notamment à la position de la France.

La France de Sarkozy, mais aussi de Chirac et de Villepin?

Chirac, Villepin, Sarkozy. Oui.



Le jugement sur Uribe
Nous t’avons quittée en campagne électorale, très anti-Uribe, et on te retrouve pratiquement uribiste…
[…]… je suis très admirative de la manière dont il a géré cette opération. Uribe a mis les Farc le dos au mur. Elles ont aujourd’hui d’énormes problèmes de logistique et de communication…»



La polémique sur sa libération
On a assisté à un début de polémique sur les conditions réelles de ta libération. Cesar [le chef du front n°1, capturé au moment de la libération d'Ingrid] et Gafas [le chef des geôliers] ont-ils vraiment été abusés par les forces spéciales colombiennes, ou bien achetés?
Je ne sais pas. Je crois que Gafas n’était vraiment pas dans le coup. J’ai conservé l’image de son expression au moment où il a été neutralisé. Il y avait sur son visage de la honte, de la haine et de l’horreur.»

Bon j'ai lu que la partie sur la coupe du monde

[Contenu sponsorisé]